Réflexions sur les traces italiennes pour et dans une poétique antillaise: Édouard Glissant
Reflections on the Italian traces for and in a Caribbean poetics: Édouard Glissant
Abstract
Thanks to the anthology, La Terre, le Feu, l’Eau et les Vents (2010), Glissant draws attention to a cultural area underrepresented in the Caribbean and whose trace is often invisible: It-aly. Calvino, Campana, Caproni, Dante, Leopardi, Tabucchi, Tomasi di Lampedusa, Zanzotto re-establish the link with Italian culture and image, whose characters recall utopia and the great void. This Italian influence first appears in Christopher Co-lumbus (Les Indes, 1955) and than in the jailer Manuel from Piemont (Monsieur Toussaint, versions of 1961 and 1978). These two complex and meditative figures are at the heart of Glissant’s poetry. Lastly, the text ex-amines the italian landscape as a proper story character and addresses the problematic relationship of Glissant’s literary rewriting of the orality as has been done for a long time in roman litteratures, except French one. Studied via the Italian viewpoint, this aspect also involves Spanish and Portuguese litteratures.
Grâce à l’anthologie La terre le feu l’eau et les vents (2010) Glissant attire l’attention de son lecteur sur un espace culturel assez peu représenté aux Antilles et dont la trace reste souvent invisible: l’Italie. Calvino, Campana, Caproni, Dante, Leopardi, Tabucchi, Tomasi di Lampedusa, Zanzotto reprennent le fil du rapport établi avec l’ensemble culturel et imaginaire italien, dont les caractères rappellent l’Utopie et nonlieu absolu. La trace italienne se dessine à partir de Christophe Colomb, dans sa poésie (Les Indes, 1955), et du geôlier piémontais, Manuel, dans son théâtre (Monsieur Toussaint, versions de 1961 et 1978), deux figures complexes de médiation, que l’article positionne au cœur de la poétique de Glissant. Enfin, le texte étudie le paysage italien en tant que personnage devenu “conte” et aborde le rapport problé-matique de Glissant, malgré ses présuposés théoriques, à la réécriture littéraire de l’oralité, telle qu’elle se fait dans le temps de la longue duration, dans les littératures romanes autres que celle de langue française. Cet aspect, étudié à travers la trace italienne, implique également les littératures de langue espagnole et portugaise.
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